Lucas, pseudo-rebelle aux tendances trop naïves...

Né en France, Lucas a vécu les premières années de sa vie dans son pays natal qu'est la France. Mais, alors que sa mère est décédée lorsqu'il n'avait qu'à peine trois ans, son père et lui rentrèrent au Japon suite à la mort de celle-ci. Lucas a donc été élevé par celui-ci de façon plutôt superficielle. Non pas qu'il ne tenait pas attention à lui, son père faisait au contraire tout pour le rendre heureux. Mais le rendre heureux pour lui impliquait de ramener beaucoup d'argent à la maison, le laissant souvent seul dès sa plus tendre adolescence ; puis ses soirées d'absence se transformant en plusieurs jours de départ, suivis de plusieurs semaines et enfin plusieurs mois au fur et à mesure que Lucas grandissait. Plongé dans la solitude alors que son père multipliait ses voyages, l'adolescent s'exaltait de joie dès qu'il savait le retour de son paternel proche. Mais trop souvent il se trouvait déçu après de faux espoirs, apprenant que son retour était retardé, ou bien qu'il repartait en voyage deux ou trois jours plus tard. Alors, petit à petit, Lucas a commencé à se refermer sur lui-même. Il tentait de contrôler ses joies de le voir revenir, simplement pour empêcher son cœur de se briser un peu plus en apprenant le contraire. Entrant ainsi dans une sorte de période sombre, se voulant rebelle petit à petit, il espérait en vérité muettement que son père s'aperçoive de sa détresse cachée et abandonne ses boulots extérieurs trop inutiles pour se rapprocher du coin.

Mais cette méthode ne marchant pas Lucas a finit par changer totalement d'horizons, fuyant en quelque sorte à Tengoku dans l'espoir de se changer les idées... Mais très vite des créatures toutes plus étranges envahirent cette ville et de nombreuses fois Lucas regretta sa venue ici, non pas par discrimination mais par pure crainte.
Et ses regrets ne firent qu'augmenter le soir où il préféra stupidement sortir plutôt que de rester seul enfermé... Ce soir là où il se laissa envoûter par une créature trop charmante, pour finalement tenter de fuir.. trop tard. Ce jour où un cri de pure douleur s'échappa de ses lèvres alors que des canines s'enfonçaient dans sa chair, vidant son sang de manière cruellement trop lente.

Si Lucas, trop amorphe, n'avait bien sûr pas pu se défendre lorsque le vampire s'était mordu son propre poignet afin de lui faire boire sa première dose de sang, pensant ainsi engendrer sa transformation en créature des ténèbres ; le brun avait par la suite fait preuve de bien peu d'enthousiasme et d'un dégoût évident envers cette texture imbuvable à son goût.

Seulement, alors que Lucas n'avait été qu'amorphe suite à cette morsure le vidant presque entièrement de son sang, le vampire responsable l'avait cru.. mort. Cette mort suivie de l'absorption de son propre sang aurait conduit le petit brun à une transformation douloureuse, trop ; bien trop cruellement douloureuse. Mais curieusement il y aurait survécu et respirerait toujours. Vampire...
Mais voilà ce premier vampire s'était laissé entraîner par son extase impulsive d'engendrer pour la première fois de sa vie. Simple coup de tête, simple envie... Il n'avait qu'attendu de voir le corps de Lucas se tordre légèrement de douleur et s'en était éloigné, ne cherchant même pas plus que cela à prendre soin de ce qui aurait du être son infant.

Mais la douleur qui s'était emprise du corps de l'humain ce jour là n'avait été que vague par rapport à ce qu'elle aurait dû être... Et Lucas respirait toujours en tant que petit homme naïf, et non en tant que cruel vampire peu envieux de soleil. Oui, car le brun adorait toujours autant cet astre chaleureux ; tout comme sa peau restait chaude et colorée, ou tout comme il avait gardé sa maladresse nerveuse.
Le seul petit détail qui avait changé en lui, c'étaient peut-être ses canines qui s'étaient légèrement allongées. N'en obtenant certainement pas la proéminence de celles d'un vrai vampire, non ! Mais tout de même, elles étaient bien plus pointues qu'avant sa rencontre avec cet être des ténèbres.
Et son cœur battait bien plus qu'avant devant un cou aux allures tendres...