Seiki, un chef aux allures aussi bien nymphomanes qu'elfiques...

Héritant à la fois des beautés des elfes et des nymphes, Seiki ne semble rien n’avoir à envier à quiconque physiquement. Jeune créature mystique de 1m71, il possède alors un corps aux courbes fines et aux légers abdos-naissants. Ni très grand, ni très costaud donc, il compense ce manque de force physique par pouvoirs, finesse et tactique… puis, inconscient malgré tout, n’hésite pas à foncer dans le tas et à taper de ses poings s’il le faut.
Niveau corpulence, Seiki n’est ni trop maigre, ni trop gros. Juste ce qu’il faut : fait qui lui demeure particulièrement important dans le but d’attirer d’autres que lui dans son lit tandis que ses lèvres, qu’il a machinalement tendance à humecter régulièrement, semblent ne demander, par leurs lueurs rendues ainsi brillantes, qu’à être humectées toujours plus ; et ce, pas forcément par la langue de leur propriétaire. Lorsqu’il est illuminé par le soleil, ses yeux bruns clairs paraissent ocres tandis que ses cheveux châtains prennent des reflets roux ; couleurs qui s’assombrissent de manière presque trop curieuse pour être naturelle lorsque Seiki ne se trouve plus exposé à l’astre lumineux du système solaire ou à ceux de n’importe quelle autre galaxie. Alors qu’il se coiffe très souvent de toutes sortes de petits bandeaux aux semblants hippies, la pointe des oreilles de Seiki s’échappe de la cachette offerte par ses cheveux, montrant aux yeux de tous une partie de la nature de cet elfe nymphomane qui arbore aussi un petit piercing au nombril ; souvenir décadent permis sur Terre là où il entre en profonde contradiction avec les traditions emplies de nature de son propre monde dont il est pourtant chef.

Seiki a vécu une petite centaine d’années paisibles ; en effet, jusqu'à ses 98 ans, ce qui, de manière elfique, ne lui faisait en fait qu’environ 16 ans, il détenait une vie que l’on aurait pu définir comme représentant plutôt tout ce qu'il y avait de mielleux et confortable pour les jeunes garçons de son âge. Si entraînement aux combats leur semblait alors habituel, ils n’avaient jamais connu aucune guerre au sein de leur petite tribu familiale.
Les enfants du village l’adoraient : il y était considéré comme un grand frère chaleureux et protecteur. Comme celui qui irait combattre contre ces forces du mal qui appartenaient à leur monde de nature qu’on aurait pourtant pu croire destinée à être si calme et sereine. Cependant Seiki n’avait pas trop de soucis à se faire de ce côté-là : leur tribu n’était guère importante et l’entraînement, principalement à l’arc, y était plutôt une question de culture et de sport qu’une question de futurs réels combats. Cette tribu était en effet surtout composée d’elfes bien que certaines autres créatures étaient parvenues à s’y mêler : c’était le cas de la mère de Seiki, une jolie nymphe aquatique.
Ainsi, pour l'heure, Seiki était heureux. C'était là tout ce qui comptait.
Pourtant donc, son petit bonheur cessa brusquement dans les années de ses « 16 » ans alors que, tandis que lui il se baladait paisiblement dans les profondeurs de la forêt enchanteresse qui entourait son village, sa tribu se trouvait sauvagement décimée par des forces obscures. Et c’est dans un espace chaotique que Seiki se retrouva lorsqu’il revînt de sa balade. Il n’avait rien vu, rien deviné.. Avait juste joyeusement gambadé à travers les arbres… et tout le monde était mort.. Tous… Ou presque : après tout, Seiki pourrait très bien retomber un jour sur un ancien membre de cette grande famille qui se serait lui aussi absenté au bon ~ou pire~ moment. Ou peut-être que d’autres avaient été capturés par leurs attaquants. Mais Seiki ne trouvait aucun survivant parmi les décombres. Rien, juste du sang, des corps et des cendres…

D’abord profondément bouleversé par ces mesures radicales auxquelles il ne s’attendait pas, Seiki traversa alors une période particulièrement difficile, commençant à s’isoler et à vivre en reclus des autres, passant à travers diverses petites tribus ou villages sans en n’avoir aucun but. Petit à petit il commença à changer totalement de comportement. C’était limite s’il ne devenait pas agressif au contact d’autrui, ne profitant de leur hospitalité que par nécessité. Un véritable sectaire, on l’aurait bien imaginé enfermé seul dans une cabane sombre, la lueur seule d’une simple bougie éclairant de manière spectrale un visage malsain.

Mais cette période de déprime passa finalement, aussi sûrement que lentement. Et vers 99 ans, doucement, Seiki reprit contact avec son entourage… Et quel contact ! Dépravation et débauche devinrent alors ses seuls mots d’ordre. Seiki allait voir à droite à gauche ; il s’amusait, créait des jeux emplis de mille perversions. Sexe féminin ou masculin, il n’en avait que faire. Dominer ou être pris, il n’en avait que faire… Quelque part, il ne cherchait qu’à changer de vie, oublier tout de lui qui aurait pu le raccrocher à son passé.
Et ce n’était pourtant que le début de sa décadence. A environ 101 ans, l’une de ses relations, un ténébreux brun auquel Seiki aimait se frotter, l’entraîna dans des recoins encore plus sombres. Hoshi était un dryade mâle qui le fit pousser ses limites encore plus loin, lui présentant les sévices de bien trop de mélanges malsains et la tentation de plantes qui n’étaient utilisées que par le côté obscur de ce monde, leurs effets semblant bien trop néfastes.

Breuvages fruités aux curieuses conséquences pour l’organisme, mixtures d’étranges herbes et sexe.. N’étaient devenus que pures banalités. Puis pour ses 103 ans (un peu plus de 17 ans) ce même ami le présenta à un second : Akinobu. Un second pire encore… Et ce ne furent plus simple libertinage qu’ils exercèrent ensemble. Allant jusqu’à s’évader des lieux sûrs occupés par elfes ou fées, ils commencèrent à visiter des lieux ténébreux, se retrouvaient plongés au milieu de bagarres déferlantes, puis mêlées à des histoires de plus en plus sordides au fur et à mesure que les aiguilles tournaient. Accompagné de ses nouveaux amis, il vécut alors en nomade, atterrit sur des territoires bien plus malveillant encore que partout ailleurs ; et les mauvaises fréquentations qu’ils avaient pris l’habitude d’avoir ne les menèrent qu’à un unique mode de vie. Les bagarres s’amplifièrent, ainsi que leurs conséquences…. Seiki vit pour la première fois l’un de ses amis tuer de sang-froid une sombre créature ; et le premier frisson d’effroi qui le traversa se remplaça bien vite par une vague d’admiration qui augmenta un peu plus ce sentiment de protection que lui inspiraient ses deux compagnons.

Il ne tua jamais par lui-même. Mais il observait, analysait… Puis rapportait. Il fonçait dans le tas quand il le fallait, usait de ses flèches, puis se cachait derrière les épaules de ses deux amis et amants quand les choses devenaient trop sérieuses à son goût. Et la vie défilait, et cette vie lui plaisait. Il s’y sentait à sa place, bien que fort loin de cette vie dans ce petit village inconséquent dans lequel les enfants le voyaient déjà comme un futur héros.
Et ce fut à la fin des « 17 ans » de Seiki, à ses 108 ans exactement, qu’Akinobu hérita de son père, leur dévoilant ses vraies origines. En effet, alors que le monde féérique semblait s’être divisé en deux, chaque partie avait fini par avoir une sorte de roi qui lui était propre. Et le père de cet ami s’avéra être le chef du côté « clair » de ce monde. Mais celui-ci se fit tuer en léguant son titre à son fils. Et alors qu’Akinobu prenait sans aucune difficulté la suite de son père il entraîna Seiki et Hoshi dans cet univers qui était sien mais qu’il leur avait longtemps caché.

Mais tout bonheur a une fin, et celle-ci vînt bien trop rapidement aux yeux de Seiki.

Quand on entre dans le jeu, on ne peut pas toujours gagner… Quand on choisit de mener une guerre et de tuer sans remords, on ne peut pas toujours gagner… Et Seiki cru qu’il allait mourir lorsque l’un de ses amis, celui des deux qu’il côtoyait depuis longtemps, Hoshi, se fit tuer soudainement sous ses yeux… Soudainement… et lâchement. Aucun des trois ne s’y attendait : ils discutaient juste calmement, quand un éclair démoniaque les avait ébloui…
Le chef des « bons » féériques s’était alors précipité vers le tueur dans un élan de rage tandis que Seiki retombait larmoyant près du corps ensanglanté de son amant. Il le serra contre lui, le supplia… Mais rien n’y fit… Et les yeux du blessé ne tardèrent pas à se refermer pour toujours après quelques murmures incompréhensibles bafouillés sous la douleur. Et Seiki pleura toutes les larmes de son corps… Et l’amant qu’il lui restait revînt vers lui, bredouille ; la tristesse perlant sur son visage bien qu’il ne montre pas celle-ci librement, parvenant tout de même à garder un visage froid en toutes circonstances. Sûrement préférait-il directement penser à la vengeance plutôt que de s’effondrer sur leur sort.

Et, alors qu’ils venaient à peine d’enterrer le corps de leur amour dans de célestes éloges royales, le faisant rejoindre cette terre à laquelle toute créature féérique appartenait de toute façon ; le désormais seul ami de Seiki se présenta à ses côtés, rechargeant sans hésitation son étui de flèches inflammables qui n’étaient pas habituelles à l’elfe arrogant qu’il était, normalement trop fier pour s’aider de telles flèches. Les sourcils de Seiki se froncèrent d’inquiétude, tandis que son amant lui disait simplement qu’il allait faire un tour et qu’il reviendrait vite. Mais Seiki se doutait de ce que celui-ci avait en tête. Il savait parfaitement qu’il voulait venger leur amour perdu, et, bien que la guerre et la mort fassent parti de leur quotidien, le plus jeune ne put empêcher un mauvais prêt-sentiment de l’envahir, lui jurant que son amant courait tout droit vers une bêtise de la taille des plus importantes.
Il supplia à nouveau, pleura à nouveau, s’agrippa de toutes ses maigres forces au corps du seul qu’il semblait lui rester en ce monde. Mais à nouveau, rien n’y fit. Et son amant se détacha de lui. Il lui interdit durement de le suivre, lui assura formellement qu’il ne tarderait pas à rentrer… Et le laissa en plan derrière lui, ne se retournant même pas l’espace ne serait-ce que d’une seconde. Et il ne revînt jamais. Seiki l’attendit. Il l’attendit durant un temps qui lui parut éternel. Mais non. Il ne reviendrait pas..
Et à nouveau la décadence s’emplit de son cœur.. Et à nouveau il se mit à coucher à droite à gauche, avec tout le monde et n’importe qui. Un moyen comme un autre de se protéger de la douleur sentimentale qui envahissait tout son être.
Mais Seiki avait été l’amant du chef du clan féérique, et celui-ci ne semblait s’être jeté dans la mort sans précautions… Faisant alors de Seiki un descendant insoupçonné à la royauté féérique…